La chaire alter-gouvernance a remis le prix de l’alter-gouvernance lors de la 11ème conférence internationale de gouvernance organisée à Lyon les 24 et 25 mai 2012 par l’IAE de Lyon et l’EM LYON.
Ce prix vise à récompenser et mettre en avant une contribution académique originale qui étudie des formes et dispositifs de gouvernance susceptibles d’enrichir la compréhension de la gouvernance des entreprises.
Cette année, le prix a été remis à Isabelle Girerd-Potin (IAE Grenoble), Sonia Jimenez-Garces (Université Lyon 2) et Pascal Louvet (IAE Grenoble) pour leur article suivant :
Which dimension of social responsibility concern financial investors?
Résumé de l’article
Dans cet article, les auteurs s’attachent à étudier le lien entre la notation sociétale des entreprises (évaluations RSE fournies par l’agence VIGEO) et l’évolutions des actions des entreprises évaluées sur les marchés boursiers. Cet article apporte une double contribution.
D’une part, il montre que sur les six dimensions des évaluations RSE, trois composantes sont essentielles à la notation des entreprises. Parmi ces trois composantes, la gouvernance d’entreprise constitue une part importante et significative des évaluations RSE. Ceci constitue un apport indéniable étant donné que la recherche avait toujours analysé ces évaluations en partant du postulat que les différentes dimensions des notes RSE étaient équivalentes.
L’apport majeur de cet article est d’établir un lien, sur un panel non cylindré d’entreprises françaises, entre les évaluations RSE et les primes de risque payées par les opérateurs des marchés financiers. Pour résumer, les opérateurs payent une prime de risque beaucoup plus faible pour les entreprises qui bénéficient d’une gouvernance bien évaluée.
Ainsi, les trois auteurs établissent un lien entre la gouvernance et leur interprétation par les marchés financiers ; en d’autres termes, les marchés financiers arrivent à intégrer et à apprécier les entreprises évaluées de manière positive sur leur gouvernance d’entreprise (notamment en termes de prise en compte des parties prenantes).
Cette communication souligne ainsi le rôle de plus en plus prégnant de la gouvernance d’entreprise dans l’évaluations des sociétés. Il restera désormais à élargir cette problématiques auprès d’entreprises relevant du champ de l’alter-gouvernance afin de valider ces résultats dans des contextes de gouvernance différents.